Point culturel : en Nouvelle-Zélande, on parle de
Kiwi pour les habitants, de
Kiwi Bird pour l'oiseau typique en voie de disparition et de
Kiwi Fruits pour les fruits. En l’occurrence, il s'agit ici du dernier.
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Avant |
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Après |
Plantons
le décor : Te Puke, « capitale auto-proclamée du Kiwi
dans le monde » ne vit effectivement que sur ça. Te Puke,
c'est une rue commerçante composée essentiellement de restaurants
Indiens (trois), de
liquor shop (cinq) et de boutiques
save coins.
Et partout autour et dedans, des champs de kiwis. Pleins de champs de kiwis.
Partout. Et des cascades mais ça viendra plus tard.
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Première escale : les McGregor Falls |
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Danke Lasse pour avoir conduit |
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Et le soir : c’était La Belle et la Bête au cinéma :) |
Mais je suis là pour une raison précise. De toute façon, on ne va pas à Te Puke pour le tourisme quoiqu'en dise le
Lonely Planet (oui sérieusement, Te Puke est dedans. Aucun
backpacker n'approuve). On va à Te Puke pour travailler dans le kiwi. Un sujet hyper sérieux là-bas (tu m’étonnes avec l'argent que ça génère). Et pour
picker, le passage se fait par les
contractors.
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L'essentiel : la bouffe - et ici les Tamarillos (un mix entre la tomate et le fruit de la passion) |
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Et la, ce sont des Feijoas, un genre de mini-ananas hyper sucrée et délicieux |
Et on
commence avec la première contractor : Raj. Pour picker
du gold. Après une longue attente faite de remplissage de
papier, le supervisor nous fait un topo. C'est du gold
for God sake! Donc il faut faire hyper attention. Comme
si on cueillait des œufs. On pick les fruits et on les pose
délicatement les uns au-dessus des autres. Après cette première
après-midi, on attend de nouveau. Parce que le boulot est suspendu au test.
Le fameux test qui provoque une liste assez impressionnante de
texto : Fruits didn't pass the test. Donc pas de boulot. On est aussi dépendant du temps parce qu'on ne peut pas picker un orchard détrempé. Donc on a aussi beaucoup de "orchard is still wet. Please wait. I will send start time soon" qui te font donc attendre jusqu'à une heure précise ou alors un "no work sorry"
Mais
ce qui ne passe pas pour un
contractor peut passer pour un
autre. C'est comme ça que l'on finit par bosser pour trois autres
contractor. Pour commencer John qui, avec la
team Maori
nous fait découvrir l'art du
rain picking. C'est-a-dire,
faire tomber les kiwis comme la pluie. C'est assez simple en fait :
il suffit de garder les bras en l'air et de faire tomber les kiwis
dans son sac. Autant dire que ce n'est possible qu'avec les kiwis
green mais, malheureusement, la méthode est loin d’être homologué par tous. Par contre, en terme d’efficacité monétaire,
c'est puissant.
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On va parler d'argent alors on va apaiser tout ça avec le Mount Maunganui (plage et arbres) |
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Et un papillon parce que c'est trop chou |
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Depuis le mont |
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Le mont de loin |
Parce
que oui, faisant une parenthèse de paiement. La plupart du temps, on
est payes à la
bin. Des caisses plus ou moins grandes qu'il
faut remplir. Plus on en fait, plus on a de sous. Sinon, c'est
hourly
donc à l'heure peu importe la vitesse. Parfois, c'est cool, ça
repose. Mais ça peut être un peu frustrant.
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Nous sommes au Te Puna Quarry Park |
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Une brillante idée de Laura |
Mais
revenons-en à nos
contractor. Entre deux jours (après-midi vu
l'attente avec Raj), c'est Sohrab qui nous embauche pour un jour. 14
équipes d'une dizaine de personnes. C'est la galère, tout le monde
est à la bourre ! (Les
contractors pas les équipes).
Trop de pluie, de tests négatifs... Ce qui reste de cette journée,
c'est au moins un peu d'argent mais surtout un groupe de
Sud-américains exceptionnellement lents. Ce qui, quand on travaille
en équipe, est un handicap de taille. Mais bref.
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Toujours Te Puna Quarry Park |
Nouveau
jour, nouveau
contractor. Bob qui a besoin de renfort pour
boucler un
orchard commencé hier. Une
raw au final que
l'on boucle en une heure et quelques. Ce qui nous donne un Bob très
satisfait qui nous propose de rejoindre son équipe pour de bon.
Après cet
orchard très facile (kiwis pas trop haut ni trop
bas et qui ne jouent pas a cache-cache kiwi) et une équipe qui
fonctionne bien, on accepte. Et on finira la saison avec lui.
En trois mois de
kiwi picking, il y en a eu des belles quand même. Quelques moments
what's fuck ?!
Le
select picking. Il s'agit
donc de prendre des fruits supérieurs à un certain poids. A 128
grammes dans ce cas. Et s'ils en font 126 ou 127, c'est mort !
D'abord payés
hourly, c'est chiant mais on s'en fout. Mais on
est trop lents (tu m’étonnes) donc on nous fait passer
on
contract. Donc on s'en bat les couilles ou les ovaires. Et on en
a suffisamment ras-le-bol pour vouloir partir. Ce qui nous vaut une
« légère » augmentation du prix de la
bin. Bah
oui, si on part, on ne peut plus revenir pour les deux semaines de
travail qu'il reste dans cet
orchard de l'enfer. En fin de
compte, on y gagne des
bins à 29 dollars au lieu de 21. Oui,
tout est bien qui finit bien.
L'
orchard de l'enfer - épisode 2. J'ai voulu tenter un truc de ouf : marcher. Mais il y avait un kiwi. Devinez qui a gagne. La réponse n'est pas ma fierté donc voila.
L'
orchard de l'enfer - épisode 3. Comment j'ai rempli mon sac super vite parce que j’étais super-furieuse. Un gros problème qui provoque chez
moi le besoin de me passer les nerfs sur mon
picking. Quelques
jours plus tard, j'apprends que je remplissais mon sac en 25 secondes
soit cinq de moins que Bob. De quoi faire la danse de la victoire.
Enfin presque.
Le dernier jour de picking. Ou comment les Indiens m'ont fait sourire. Innocemment dans ma
raw entrain de picker avec des Indiens, ils m’arrêtent pour me demander un truc : un concours de vitesse de
picking. Je pensais perdre (les Indiens sont hyper rapides) mais je gagne ! Devant une partie de l’équipe qui s'est arrêté pour nous regarder. C'est normal en Nouvelle-Zélande. Mais bref, ils sont cools ces Indiens.
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Résidence avec poulet |
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Tauranga |
Le
reste du temps, on vit tranquillement. On passe un peu de temps dans
le coin. Cascade, Mount Mangahnui, Tauranga, Pukehina et Papamoa
Beach. Billard, foot et basket. Et bouffe indienne. Oui, Bob nous
paye un excellent restaurant indien (
Great Spice) à Tauranga
(ou on peut amener son propre alcool) et il nous invitera aussi à
dîner (on ne remerciera jamais assez sa femme et sa mère pour la
nourriture) et a un barbecue pour fêter la fin du
picking !
On traîne et ça passe mais la, il me faut un
lucky break.
Pick :
cueillir
Contractor :
celui ou celle qui embauche les équipes et, dans le cas de Bob, nous
assure le transport
Orchard :
verger soit nos lieux de travail
Raw :
rangée de kiwis
Bin :
les caisses qu'il faut remplir et dont la valeur est de 12, 14, 16 ou
18 dollars hors taxes
Hourly :
être paye a l'heure
On conract :
être paye a la bin
Gold (for God sake) :
les kiwis jaunes (pour l'amour de Dieu!)
Green :
les kiwis verts
Liquor shop :
boutique d'alcool
Save coins :
boutique genre tout à
1 dollar
Mais surtout le plus important
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Papamoa Beach |