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jeudi 18 janvier 2018

Cher Journal... Les Kiwis Fruits sont tout à fait fascinants

Point culturel : en Nouvelle-Zélande, on parle de Kiwi pour les habitants, de Kiwi Bird pour l'oiseau typique en voie de disparition et de Kiwi Fruits pour les fruits. En l’occurrence, il s'agit ici du dernier.

Avant

Après

Plantons le décor : Te Puke, « capitale auto-proclamée du Kiwi dans le monde » ne vit effectivement que sur ça. Te Puke, c'est une rue commerçante composée essentiellement de restaurants Indiens (trois), de liquor shop (cinq) et de boutiques save coins. Et partout autour et dedans, des champs de kiwis. Pleins de champs de kiwis. Partout. Et des cascades mais ça viendra plus tard.

Première escale : les McGregor Falls

Danke Lasse pour avoir conduit

Et le soir : c’était La Belle et la Bête au cinéma :)


Mais je suis là pour une raison précise. De toute façon, on ne va pas à Te Puke pour le tourisme quoiqu'en dise le Lonely Planet (oui sérieusement, Te Puke est dedans. Aucun backpacker n'approuve). On va à Te Puke pour travailler dans le kiwi. Un sujet hyper sérieux là-bas (tu m’étonnes avec l'argent que ça génère). Et pour picker, le passage se fait par les contractors.

L'essentiel : la bouffe - et ici les Tamarillos (un mix entre la tomate et le fruit de la passion)

Et la, ce sont des Feijoas, un genre de mini-ananas hyper sucrée et délicieux


Et on commence avec la première contractor : Raj. Pour picker du gold. Après une longue attente faite de remplissage de papier, le supervisor nous fait un topo. C'est du gold for God sake! Donc il faut faire hyper attention. Comme si on cueillait des œufs. On pick les fruits et on les pose délicatement les uns au-dessus des autres. Après cette première après-midi, on attend de nouveau. Parce que le boulot est suspendu au test. Le fameux test qui provoque une liste assez impressionnante de texto : Fruits didn't pass the test. Donc pas de boulot. On est aussi dépendant du temps parce qu'on ne peut pas picker un orchard détrempé. Donc on a aussi beaucoup de "orchard is still wet. Please wait. I will send start time soon" qui te font donc attendre jusqu'à une heure précise ou alors un "no work sorry"
Mais ce qui ne passe pas pour un contractor peut passer pour un autre. C'est comme ça que l'on finit par bosser pour trois autres contractor. Pour commencer John qui, avec la team Maori nous fait découvrir l'art du rain picking. C'est-a-dire, faire tomber les kiwis comme la pluie. C'est assez simple en fait : il suffit de garder les bras en l'air et de faire tomber les kiwis dans son sac. Autant dire que ce n'est possible qu'avec les kiwis green mais, malheureusement, la méthode est loin d’être homologué par tous. Par contre, en terme d’efficacité monétaire, c'est puissant.

On va parler d'argent alors on va apaiser tout ça avec le Mount Maunganui (plage et arbres)


Et un papillon parce que c'est trop chou



Depuis le mont

Le mont de loin
 Parce que oui, faisant une parenthèse de paiement. La plupart du temps, on est payes à la bin. Des caisses plus ou moins grandes qu'il faut remplir. Plus on en fait, plus on a de sous. Sinon, c'est hourly donc à l'heure peu importe la vitesse. Parfois, c'est cool, ça repose. Mais ça peut être un peu frustrant.

Nous sommes au Te Puna Quarry Park

Une brillante idée de Laura


Mais revenons-en à nos contractor. Entre deux jours (après-midi vu l'attente avec Raj), c'est Sohrab qui nous embauche pour un jour. 14 équipes d'une dizaine de personnes. C'est la galère, tout le monde est à la bourre ! (Les contractors pas les équipes). Trop de pluie, de tests négatifs... Ce qui reste de cette journée, c'est au moins un peu d'argent mais surtout un groupe de Sud-américains exceptionnellement lents. Ce qui, quand on travaille en équipe, est un handicap de taille. Mais bref.

Toujours Te Puna Quarry Park





Nouveau jour, nouveau contractor. Bob qui a besoin de renfort pour boucler un orchard commencé hier. Une raw au final que l'on boucle en une heure et quelques. Ce qui nous donne un Bob très satisfait qui nous propose de rejoindre son équipe pour de bon. Après cet orchard très facile (kiwis pas trop haut ni trop bas et qui ne jouent pas a cache-cache kiwi) et une équipe qui fonctionne bien, on accepte. Et on finira la saison avec lui.





En trois mois de kiwi picking, il y en a eu des belles quand même. Quelques moments what's fuck ?!
Le select picking. Il s'agit donc de prendre des fruits supérieurs à un certain poids. A 128 grammes dans ce cas. Et s'ils en font 126 ou 127, c'est mort ! D'abord payés hourly, c'est chiant mais on s'en fout. Mais on est trop lents (tu m’étonnes) donc on nous fait passer on contract. Donc on s'en bat les couilles ou les ovaires. Et on en a suffisamment ras-le-bol pour vouloir partir. Ce qui nous vaut une « légère » augmentation du prix de la bin. Bah oui, si on part, on ne peut plus revenir pour les deux semaines de travail qu'il reste dans cet orchard de l'enfer. En fin de compte, on y gagne des bins à 29 dollars au lieu de 21. Oui, tout est bien qui finit bien.
L'orchard de l'enfer - épisode 2. J'ai voulu tenter un truc de ouf : marcher. Mais il y avait un kiwi. Devinez qui a gagne. La réponse n'est pas ma fierté donc voila.
L'orchard de l'enfer - épisode 3. Comment j'ai rempli mon sac super vite parce que j’étais super-furieuse. Un gros problème qui provoque chez moi le besoin de me passer les nerfs sur mon picking. Quelques jours plus tard, j'apprends que je remplissais mon sac en 25 secondes soit cinq de moins que Bob. De quoi faire la danse de la victoire. Enfin presque.
Le dernier jour de picking. Ou comment les Indiens m'ont fait sourire. Innocemment dans ma raw entrain de picker avec des Indiens, ils m’arrêtent pour me demander un truc : un concours de vitesse de picking. Je pensais perdre (les Indiens sont hyper rapides) mais je gagne ! Devant une partie de l’équipe qui s'est arrêté pour nous regarder. C'est normal en Nouvelle-Zélande. Mais bref, ils sont cools ces Indiens.

Résidence avec poulet


Tauranga




Le reste du temps, on vit tranquillement. On passe un peu de temps dans le coin. Cascade, Mount Mangahnui, Tauranga, Pukehina et Papamoa Beach. Billard, foot et basket. Et bouffe indienne. Oui, Bob nous paye un excellent restaurant indien (Great Spice) à Tauranga (ou on peut amener son propre alcool) et il nous invitera aussi à dîner (on ne remerciera jamais assez sa femme et sa mère pour la nourriture) et a un barbecue pour fêter la fin du picking ! On traîne et ça passe mais la, il me faut un lucky break.





Pick : cueillir
Contractor : celui ou celle qui embauche les équipes et, dans le cas de Bob, nous assure le transport
Orchard : verger soit nos lieux de travail
Raw : rangée de kiwis
Bin : les caisses qu'il faut remplir et dont la valeur est de 12, 14, 16 ou 18 dollars hors taxes
Hourly : être paye a l'heure
On conract : être paye a la bin
Gold (for God sake) : les kiwis jaunes (pour l'amour de Dieu!)
Green : les kiwis verts
Liquor shop : boutique d'alcool
Save coins : boutique genre tout à 1 dollar

Mais surtout le plus important
Papamoa Beach

samedi 13 janvier 2018

De l’œuf pourri dans Deux Lacs (retour a Rotorua)






Une semaine à Rotorua donc dont le nom signifie Deux Lacs et, à cause du souffre, ça sent l’œuf pourri mais on s'y habitue. Ça reste en tout cas, une belle ville pleine de pavés en jaune et rouge. Elle se trouve en plein cœur d'une zone volcanique. D’où l'odeur de souffre qui fait penser à de l’œuf pourri. On y trouve donc plusieurs coins plein d'eau bouillante (le village Maori par exemple) mais d'autres. Dont la première toute proche du centre-ville.





Oh, une peste !


Armée de mon appareil photo, je me balade donc le long de la Sulphur Bay. Une bonne marche en attendant qu'ouvre les cafés Internet. Qui seront mon refuge pour les matinées suivantes. 







Pour l’après-midi : c'est ballade et lecture. Bah oui, parce que, parmi toutes mes affaires volées, il y avait mon ordi. Depuis j'en ai un autre. En clavier qwerty et sans accent donc s'il en manque, voila, voila. 
Apres, je profite de mon cadeau d'anniversaire pour aller a Wai-O-Tapu en bus. C'est la conductrice qui explique ce que signifie Roto et Rua (Deux Lacs donc) et qui nous pose d'abord aux Mud Pools. Des piscines de boue qui font des bulles. Avant d'entrer dans le parc volcanique.






La meilleure d'entre elles (de ballade, pas de lecture) est sans hésiter Wai-O-Tapu. Un parc volcanique plein de couleur magiques. Beaucoup de photos plus que des mots. 






 En tout cas, l'un des plus chouettes endroits que j'ai vu. Surtout en voyant des lieux comme ceux au-dessus : la Artist's Palette. Ce sont les minéraux qui donnent cette multitude de couleurs complétement ouf. Admiration et photos donc. Et ce n'est que le début. 






On passe autour de rochers colorés, d'eau un peu verte, d'Opal Pool entre autres bassins. Toujours aussi impressionnant avec un sentiment d’être sur la Lune parfois. La gravité et l'air respirable en plus.






























Devil's bath, palette d'artiste et brochure en francais et pleins de mineraux


























Au détour d'un lac, on croise même un mimi-chat. Qui apparemment peut marcher partout. Les êtres humains, non. Il y a pleins de panneaux pour ça au cas ou un sol bouillant ne serait pas une évidence à éviter.  



























Après les eaux vertes (sobrement appelées Green Lake), on arrive au lac bleu et orange qui sont sur toutes les brochures du Wai-O-Tapu Thermal Wonderland. Et oui, c'est beau !





Et on finit donc avec la Devil's Bath (la baignoire du Diable). Vert pas aussi brillant sur les photos qu'en plein Soleil. Mais ca fait partie du truc. En vrai, les couleurs peuvent variées selon le temps. Au moins j'ai pu profiter de Soleil et de nuages.  Et quelque part, j'avais bien envie d'aller piquer une tête dedans. De l'eau verte quoi ! Mais bon, ce serait dommage de finir la-dessus.

Quelques jours plus tard, c'est le moment de partir. Avec un peu de regret parce que c'est de loin ma ville favorite dans l'ile du Nord. Mais là, il est temps d'aller à Te Puke.