Instagram

jeudi 28 juin 2018

A Song of Ice (même si plus trop) and Fire (mais c'est plus un désastre écologique)

Bienvenue, bienvenue aux nouveaux Hunger Games, pardon, aux nouvelles preuves de "ah ouais quand même... Il y a effectivement un problème...voir plusieurs..." Dans ce cas, c'est le combo écologie et colonisation. On va donc évidement parler des Franz-Joseph Glacier et des  Fox Glacier




Oui, c'est très beau. Il y a même des arcs-en-ciel. Et c'est aussi l'un des sommet des feux d'alarmes du Gondor dans le Retour du Roi (on ne se refait pas). Comme c'est l’été, il y a moins de neige et les glaciers sont un peu plus reculés. Mais attaquons le premier problème. Celui du Franz-Joseph Glacier. Tout est dans le nom en fait. C'est un lieu naturel donc qui préexistait à la colonisation et à l'Européanisation de la Nouvelle-Zélande. Parce que, en vrai, les Maoris n'ont pas attendu les Européens pour donner un nom aux lieux. Et l'original est donc : Kā Roimata o Hine Hukatere qui veut dire les larmes de la fille de l'avalanche (pour le coup Tears of the Avalanche Girl passe mieux). 
Selon la légende, Hine Hukatere était une Maori exceptionnelle dans l'alpinisme et elle grimpait des montagnes seule ou avec son mec : Tawe. Qui, un jour, a glissé et s'est tué. Hine Hukatere l'a tellement pleuré que les Dieux ont gelé ses larmes pour commémorer sa peine à jamais.  




Mais donc pourquoi garder ce nom et cette histoire ? Surtout quand, en face, on propose un nom bien connu : celui de l'Empereur Autrichien François-Joseph. Celui qui est connu pour son histoire avec Sissi (pas comme dans les films vu qu'elle était anorexique et affreusement malheureuse) mais aussi pour être l'un des responsables de la Première Guerre Mondiale. Oui, celle qui a fait des millions de morts de blessés en Europe et qui a aussi touché l'Australie et la Nouvelle-Zélande (eux, ils commémorent leurs pertes lors de l'Anzac Day le 25 Avril) qui se sont battus contre les Turcs entre autres. Et donc, au calme, on refile à l'un de leur lieux, le nom d'un type qui a bien contribué au déclenchement de toutes ces horreurs. En lieu et place d'une légende Maorie. 


Mais bon, maintenant, il y a un panneau sur l'une des pistes annexes qui expliquent qu'il y un nom Maori et l'histoire dont il découle. La considération de la culture Maorie et des peuples colonisés quoi. Après tout, ça va, c'est pas si on leur avait amené des guerres, des animaux qui ont anéanti des espèces locales et puis d'autres choses du genre leur lieux de vies... On avait tant de choses à leur apprendre (#JohnSmith)... Au final, ça a surtout été la destruction et l'imposition du "vous serez bien gentils de fermez vos gueules. Vous allez pas en plus vous plaindre !" Bah si, en fait. Et si nous, on se mettait aux excuses officielles, ce serait pas mal non plus.


Changement de glacier
D'autant que les choses ne s’arrêtent pas là mais, au moins, ce n'est plus une question de colonisation. C'est plus une (autre, énième, bordel qu'est ce qui va pas chez ce type et ses suivants) preuve que le réchauffement climatique, ça existe. C'est pas une invention de la Chine mais si elle y amène une intense et foireuse contribution. 
On passe donc au Fox Glacier. Et, quand tu te rends au parking - en voiture donc - il y a des panneaux régulier indiquant qu'en telle année, les Glaciers arrivaient au niveau où tu te trouves. A un endroit d’où, actuellement, tu ne les aperçois même plus. On parle bien de kilomètres de glaces fondues. Dont une bonne partie depuis les années 1960.   


Mais bon, c'est à l'autre bout du monde. C'est pas comme si des milliers d’Européens y allaient chaque années, hein...(deux, yopla !)

mardi 26 juin 2018

Le Retour à l'Eau et à la Base

Ce sont mes dernières semaines en Nouvelle-Zélande. Et en profiter, c'est évidemment tourner à l'eau sous toutes ces formes. On est en été, ici. En plein mois de Décembre et Janvier. Et comme, il me restait le Nord et la côte Ouest à visiter... bah j'y suis allée. Partant de Nelson, j'ai donc commencé par les Nelson Lake. C’était un bon choix pour le début : il y avait des canards (et des sandflies). C’était surtout l'occasion de re-profiter pleinement de mon appareil photo.











Puis je descend vers les montagnes avec un arrêt pour une jolie cascade. Avec du vert dans l'eau et des couleurs de roche que je qualifierais de "fort belle." Il s'agit des Maiura Falls. Le genre de petit stop pour se dégourdir les jambes sur 200 mètres et se tremper les pieds dans l'eau (glaciale) et de toute façon pas plus à cause des courants.


Puis, c'est la descente vers Arthur's Pass, un coin montagnard où il fait plutôt frais. Et le seul free camp où les toilettes étaient inutilisables. Cela dit, la chose est préciser sur CamperMate, il y a moyen de prendre ses dispositions. Pour le reste, c'est réveil très tôt (réflexe de Wineworks) mais c'est l'occasion de profiter de la fraicheur du matin et de la lumière pour aller se balader voir - devinez quoi - une cascade ! Qui l'eut cru ? De l'eau, toujours de l'eau. Et c'est encore très beau. Et le nom n'est pas moins classe : c'est la Devil's Punchbowl Waterfall. D'ailleurs, c'est surtout pour le nom que j'ai voulu y passer (#restedemetalleuse)




Mais ce n'est que le début. Changement de décor, on passe aux champs avec toujours un peu de montagnes mais plus de collines dont celles du Mount Sunday principalement connu pour être Edoras dans le Seigneur des Anneaux. Avec la musique adéquate, c'est parfait (The Golden Hall d'Howard Shore).
Ne dirait-on pas le Gouffre de Helm ? Eh bah, c'est vraiment tout près en fait !


Y a même une petite rivière !





Y encore des traces de fers à cheval sur le chemin




Un sentiment d'Eowyn

vendredi 22 juin 2018

Retour à Blenheim : Mission Remplissage


Retour à Blenheim (plus fructueux qu'à Te Puke d'ailleurs), retour à Wineworks mais dans les fill room.C'est aussi le come back du filet à cheveux qui ne m'avait pas manqué depuis McDo. Mais l'avantage, c'est que je peux caser mes piercings aux oreilles dedans donc j'ai moins de pansements (les règles de sécurité et d’hygiène toujours). 
Et, maintenant, mes horaires sont toujours de 7h à 17h le lundi et de 5h à 17h du mardi au vendredi. Oui, c'est bien 58h par semaine dans une salle qui sent le pinard (souvent) ou les produits chimiques (parfois quand on nettoie). Autant dire qu'on est loin du vin bio en petite exploitation (180 000 litres pour un des vins et refait plusieurs fois au cours de ces semaines).
Quand aux journées, c'est remplir de la paperasse de contrôle une fois par heure (taux de remplissage, d’oxygène et tout), remplir un bac de caps et discuter avec mes autres collègues (line 4 for ever). Oui, ici, la plupart des bouteilles se ferme avec un bouchon en aluminium que l'on ouvre comme une bouteille d'eau. Niveau pratique, on est mieux que ceux en liège.

Mais, en attendant, même avec mes week-ends de libre et un salaire fort sympathique pour une backpackeuse...  Justement, parlons-en. Passer des heures à regarder des bouteilles, ça encourage aussi la réflexion (quand la machine deox ne fait pas exploser de bouteilles) et donc, voilà. il se trouve que "boulot de backpackeuse" est en fait synonyme de boulot sous-payé ou tu es (quand même un peu) exploitée. Soyons clair, les intérimaires ne sont pas les seuls à dire "I'm not paid enough for what I'm doing." Et en même temps, c'est une bonne école pour développer son sens de la débrouille. Qualité pour le mois essentielle dans le monde du travail en Nouvelle-Zélande ou en France.
Cependant, l’honnêteté m'oblige à dire que c'est n'importe quoi. Oui, tu apprends des choses ; oui, tu développes des compétences bien utiles ; oui, c'est une chance d'avoir du boulot (qui te laisse tes week-ends de libre en plus, espèce de feignasse). Conclusion, oui c'est normal que devant tant de bonté, tu n'as pas à envisager un salaire plus important (moi, je dirais plutôt "décent"). Et bien, en fait, la vrai synthèse, c'est que ce discours est tout pourri.
On a tous en nous quelque chose de Bohort
J'ai aime bossé là-bas parce que mes collègues étaient super cools, parce que j'ai amélioré mon anglais comme jamais depuis le début de mon voyage mais surtout parce que j'ai enfin arrêté de me dire que c’était normal (de dire "merci" pour un sous-salaire). Notez quand même qu'il n'y pas nécessairement besoin d'aller à l'autre bout du monde pour comprendre ça. Par contre, pour voir certaines choses, oui !