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vendredi 22 juin 2018

Retour à Blenheim : Mission Remplissage


Retour à Blenheim (plus fructueux qu'à Te Puke d'ailleurs), retour à Wineworks mais dans les fill room.C'est aussi le come back du filet à cheveux qui ne m'avait pas manqué depuis McDo. Mais l'avantage, c'est que je peux caser mes piercings aux oreilles dedans donc j'ai moins de pansements (les règles de sécurité et d’hygiène toujours). 
Et, maintenant, mes horaires sont toujours de 7h à 17h le lundi et de 5h à 17h du mardi au vendredi. Oui, c'est bien 58h par semaine dans une salle qui sent le pinard (souvent) ou les produits chimiques (parfois quand on nettoie). Autant dire qu'on est loin du vin bio en petite exploitation (180 000 litres pour un des vins et refait plusieurs fois au cours de ces semaines).
Quand aux journées, c'est remplir de la paperasse de contrôle une fois par heure (taux de remplissage, d’oxygène et tout), remplir un bac de caps et discuter avec mes autres collègues (line 4 for ever). Oui, ici, la plupart des bouteilles se ferme avec un bouchon en aluminium que l'on ouvre comme une bouteille d'eau. Niveau pratique, on est mieux que ceux en liège.

Mais, en attendant, même avec mes week-ends de libre et un salaire fort sympathique pour une backpackeuse...  Justement, parlons-en. Passer des heures à regarder des bouteilles, ça encourage aussi la réflexion (quand la machine deox ne fait pas exploser de bouteilles) et donc, voilà. il se trouve que "boulot de backpackeuse" est en fait synonyme de boulot sous-payé ou tu es (quand même un peu) exploitée. Soyons clair, les intérimaires ne sont pas les seuls à dire "I'm not paid enough for what I'm doing." Et en même temps, c'est une bonne école pour développer son sens de la débrouille. Qualité pour le mois essentielle dans le monde du travail en Nouvelle-Zélande ou en France.
Cependant, l’honnêteté m'oblige à dire que c'est n'importe quoi. Oui, tu apprends des choses ; oui, tu développes des compétences bien utiles ; oui, c'est une chance d'avoir du boulot (qui te laisse tes week-ends de libre en plus, espèce de feignasse). Conclusion, oui c'est normal que devant tant de bonté, tu n'as pas à envisager un salaire plus important (moi, je dirais plutôt "décent"). Et bien, en fait, la vrai synthèse, c'est que ce discours est tout pourri.
On a tous en nous quelque chose de Bohort
J'ai aime bossé là-bas parce que mes collègues étaient super cools, parce que j'ai amélioré mon anglais comme jamais depuis le début de mon voyage mais surtout parce que j'ai enfin arrêté de me dire que c’était normal (de dire "merci" pour un sous-salaire). Notez quand même qu'il n'y pas nécessairement besoin d'aller à l'autre bout du monde pour comprendre ça. Par contre, pour voir certaines choses, oui !


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